Malus automobile : la FNA et le Sénat tirent la sonnette d'alarme
- Action Media

- 24 oct.
- 2 min de lecture
La Fédération Nationale de l’Automobile (FNA) appelle à un moratoire immédiat et à une refonte globale de la fiscalité pour sauver la filière automobile.

Alors que le Sénat vient de publier son rapport « Contre un crash programmé : mesures d’urgence pour l’industrie automobile française », la Fédération Nationale de l’Automobile (FNA) alerte une nouvelle fois sur les effets dévastateurs d’une fiscalité automobile devenue punitive et contre-productive. La Fédération demande un moratoire immédiat sur le malus automobile pour 2026 et une refonte complète du système dès 2027, afin de sauver une filière essentielle à l’économie française.
Elle a ainsi saisi les députés, sénateurs, partis politiques, le gouvernement ainsi que le Président de la République sur ce sujet, afin de susciter une réaction rapide et coordonnée pour sauver la filière.
Une filière en crise
En 2025, la France a perdu plus de 500 000 immatriculations de véhicules neufs par rapport à 2019, soit près de 3 milliards d’euros de recettes fiscales par an et des milliers d’emplois menacés chez les professionnels de la vente de véhicules et l’industrie automobile.
Le rapport du Sénat confirme cette analyse : la fiscalité actuelle “met en péril la survie de l’industrie automobile française”. La transition écologique, menée à marche forcée et centrée sur la seule électrification, fragilise la compétitivité nationale face à la concurrence étrangère.
Ce que demande la FNA
Dans son courrier adressé aux parlementaires et aux pouvoirs publics, la Fédération Nationale de l’Automobile demande des mesures immédiates et des axes de réforme structurelle pour une transition juste et réaliste :
Gel du barème du malus CO₂ en 2026, pour stopper la hausse des taxes prévues jusqu’à
100.000 €.
Suppression du malus au poids, une spécificité française injuste et inefficace, qu’aucun autre État membre n’applique.
Malus sur les véhicules d’occasion importés, ou ayant bénéficié d’une exonération lors
de leur première immatriculation : la FNA réclame une dégressivité de la taxe qui tienne compte d’une décote réelle du véhicule. Elle propose un tableau plus conforme aux exigences de la Commission européenne.
Mise en place par l’Etat d’un site Internet gratuit (exemple Histovec) permettant d’identifier les véhicules d’occasion ayant bénéficié d’une exonération de malus lors de leur première immatriculation.
S’inspirer des modèles européens
La FNA appelle à suivre l’exemple de l’Espagne, où la fiscalité automobile est plus lisible et incitative.
Résultat : en 2025, le marché espagnol progresse de +7 %, quand le marché français recule de 7 %.
« On ne réussira pas la transition écologique à coups de taxes. La France a besoin d’une politique automobile de cohérence, pas de sanction. » indique Robert Bassols, Président national de la FNA
À propos de la FNA
La FNA est l'organisation professionnelle représentative des Entrepreneurs Artisans de l'automobile depuis 1921.
Elle regroupe l'ensemble des métiers en lien avec les services de l'automobile, un secteur qui compte plus de 170 000 entreprises et 421 000 salariés.


